10 avril 1944 : Leval dans la tourmente |
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Depuis le mois de septembre 2001, via les média de plus en plus performants, les populations du monde entier ont les yeux tournés vers les USA et le proche Orient. J'ignore si les jeunes, qui ont d'autres préoccupations - études, travail, loisirs - peuvent encore s'intéresser aux faits qui se passent loin de chez eux, mais les plus âgés ne manquent pas de commenter et de donner leur opinion quant aux dérives de certains fanatiques et à leurs conséquences. La comparaison, pour
eux est donc aisée puisque voici une cinquantaine d'années
des faits similaires faisaient la une de l'actualité. |
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Gilbert
Adam
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L'école de la Croix-Rouge quelques heures après le bombardement du 10 avril 1944
avec l'aimable autorisation de Georgette DURIEUX |
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L'odyssée de François Denis |
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Citoyen de Mont-Sainte-Aldegonde,
François Denis, jeune marié, habitait Leval quand les faits
qui vont être narrés ont eu lieu. |
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Gilbert
Leclercq
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François Denis, quelques années après la guerre.
avec l'aimable autorisation de François Denis |
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La précision n'a jamais été la qualité première des Américains. |
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juillet 2002 Des pilotes chargés de détruire une batterie antiaérienne en Afghanistan ratent leur cible et détruisent un village. On parle de 40 à 100 victimes. Il s'agit dit-on d'une bavure Dans notre brochure précédente, nous nous posions la question pour connaître le motif véritable du bombardement du quartier de la Croix-Rouge à Leval, le 10 avril 1944 dans la soirée,( à 19H40 exactement, selon les archives communales) avec les conséquences que l'on connaît, à savoir une vingtaine de morts et plusieurs maisons démolies ou fortement endommagées Depuis le mois de juin de cette année, une découverte dans les archives communales permet d'apporter quelques éclaircissements concernant ces faits. Pour rappel, du 15
mars 1944 à 11H20 du matin, jusqu'au 1er septembre entre 9H00 et
10H00, les nombreux bombardements sur la région du Centre par l'aviation
alliée, firent, selon la Croix-rouge de Belgique 140 tués,
141 blessés hospitalisés, 165 blessés soignés
sur place, 165 blessés soignés dans des postes de secours,
684 immeubles complètement détruits, 286 partiellement détruits,
3530 légèrement détruits et 4490 sinistrés. La découverte dont nous parlions concerne des documents datant de 1953, à la lecture desquels on peut se faire une idée du motif des frappes aériennes sur Leval. En effet,
dans une lettre datée du 3 février 1953, adressée
à Monsieur A. LEMAIRE, chef Régional du corps de sécurité
civile, 7, Impasse de l'Opposition à La Louvière, dépendant
du Ministère de l'Intérieur, Monsieur le Bourgmestre de
Leval-Trahegnies attire l'attention du service précité sur
la présence dans notre commune de plusieurs ateliers (près
de la gare) particulièrement dignes d'intérêt, faisant
référence au bombardement de la Croix rouge en 1944. |
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Gilbert
Adam
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.
Bombardier
américain " Martin Marauder ". |
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En 1945, LA
MISERE
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Comme vous le savez
certainement, notre cercle d'histoire locale a créé son
site Internet (www.chez.com/delevalaumont). Par ce biais, quiconque de
par le monde peut découvrir Leval-Trahegnies et Mont-Sainte-Aldegonde
et nous laisser d'éventuels messages. C'est ce qui est arrivé
il y a peu. |
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" Mademoiselle Albin,
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Le lundi de Pâques,
10 avril 1944, la commune de Leval-Trahegnies a été bombardée,
et on a eu à déplorer à 200 m de chez nous 25 tués
et de nombreuses maisons endommagées (celle de ma sur, entre
autre, a été fortement abîmée et est inhabitable).
Par la suite, les gares de formation de Haine-St-Pierre et celles de Marchiennes
et de Monceau (près de Charleroi) ont été bombardées
chacune une quinzaine de fois et chaque fois c'était des victimes
et des destructions. Signé :
Schmitz Hector,
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NDLR : Les lettres de l'époque étaient " passées à la censure ", c'est pourquoi les prix des denrées ont été découpés sur la lettre originale. |
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Témoignage
d'Hector Schmitz
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MARCEL MAIRESSE, 1er soldat belge tué pour notre liberté |
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Premier Belge et Levallois
à avoir donné sa vie le 23/12/1943 dans l'entreprise de
reconquête de l'Europe à partir de l'Italie. |
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Gilbert Leclercq |
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Marcel Mairesse et sa jeune épouse le jour de leur mariage |
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Témoignage
d'Hector Schmitz
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14 mai 1940 : des bombes sur la Joncquière |
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Qui s'en souvient
encore ? |
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Et,
c'est dans un tel contexte que des avions surgissent et laissent tomber
un chapelet de bombes dans le bas du village. Six bombes explosent, s'échelonnant
du charbonnage de Cronfestu jusqu'à la rue Basse. A la rue Basse justement, à moins de 100 mètres de sa jonction avec la rue de Namur, une famille habitait dans une maisonnette. Il s'agissait d'un ancien wagon de chemin de fer coquettement aménagé, parachevé par une façade en maçonnerie joliment décorée. C'est là que vivaient Monsieur Gustave Michel avec sa femme et sa fille. |
La
dernière bombe de la lignée pulvérise la façade
et éventre la modeste demeure. Dans les débris, on retrouva
l'épouse et la fille de Gustave gravement blessées. Elles
décédèrent durant leur transport vers l'hôpital.
Gustave, quant à lui, en sortait indemne : il était à
ce moment occupé dans le jardinet à l'arrière de la
maison. Une dame, Rosa Lefèvre, habitant de l'autre côté
de la rue, eût une jambe à ce point abîmée qu'il
fallut l'amputer, restant ainsi handicapée pour le restant de sa
vie. En une fraction de seconde, juste à la limite entre Mont-Sainte-Aldegonde et Leval, la Joncquière compta donc 3 victimes dès les premiers jours de la guerre. Sur les dépendances du charbonnage de Cronfestu, deux bombes n'occasionnèrent que des dégâts mineurs. |
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Mais pourquoi des
bombes à un tel endroit? Peut-être y
aurait-il aussi une autre raison ? |
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Notamment, une batterie
de DCA s'était installée dans la prairie de la ferme Sauvage
actuellement Dendhoven. |
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Gilbert
Leclercq
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